Les écoquartiers, pionniers d'une urbanisation durable

edit Publié le 08 nov. 2023 access_time Lecture 5 min.

Dans un monde de plus en plus urbanisé, face aux défis du changement climatique et de la surpopulation, les écoquartiers apparaissent comme une réponse nécessaire. Ces ensembles, conçus dans une optique de durabilité et de respect de l'environnement, illustrent un tournant majeur dans le secteur immobilier et l'aménagement urbain depuis plusieurs années.

Un immobilier progressiste

Les écoquartiers incarnent une vision de l'urbanisme qui allie progrès, respect de la nature et bien-être des habitants. Ils sont le symbole d'une industrie immobilière qui évolue déjà à marche forcée à cause des différentes réglementations environnementales. Pour les professionnels du secteur, c'est l'opportunité de prendre en compte les défis du XXIe siècle, de participer à la construction d'un avenir plus durable et harmonieux pour les générations à venir. Et de répondre à une demande grandissante.

Qu'est-ce qu'un écoquartier ?

Un écoquartier est un projet urbain qui vise à intégrer les principes du développement durable à toutes les étapes, de la conception à la gestion quotidienne. Il s'agit de lieux où l'habitat, les espaces verts, les transports et les services sont pensés de manière cohérente pour réduire l'empreinte écologique. Le premier du genre en France vit le jour à Grenoble en 2009. Depuis des centaines d’écoquartiers ont vu le jour dans des communes et métropoles hexagonales.

Cogedim a ainsi mené à bien plusieurs projets au sein d’écoquartiers comme Issy cœur de ville à Issy-les-Moulineaux (92), So Oh à Asnières-sur-Seine (92), Astral à Bezons (95), Bel Isle à Poissy (78) …

Les caractéristiques clés des écoquartiers

Voici ce qui définit en quelques points les avantages des écoquartiers :

La mobilité durable : les écoquartiers privilégient les modes de transport doux comme la marche, le vélo ou les transports en commun, réduisant ainsi la dépendance à la voiture ;
Les économies d'énergie : les bâtiments sont conçus pour être écoénergétique, souvent avec des matériaux durables, une bonne isolation et des systèmes de chauffage et de refroidissement efficaces ;
La gestion de l'eau : les écoquartiers adoptent des pratiques de gestion durable de l'eau, comme la récupération des eaux de pluie, la création de bassins de rétention ou l'utilisation de plantes indigènes pour réduire les besoins en irrigation ;
La biodiversité : ces quartiers intègrent des espaces verts, des jardins partagés et d'autres zones naturelles, favorisant la biodiversité et offrant des espaces de détente aux habitants.

Des avantages au-delà de l'environnement

Outre les bienfaits environnementaux, les écoquartiers offrent des avantages sociaux et économiques :

Pour la communauté : en encourageant la mixité sociale et fonctionnelle, ces quartiers créent un sentiment d'appartenance et de communauté parmi les résidents ;
Pour la santé : l'accès à des espaces verts, la réduction de la pollution et la promotion de la mobilité douce améliorent la qualité de vie et la santé des habitants ;
La valeur immobilière : les propriétés dans les écoquartiers peuvent voir leur valeur augmenter en raison de leur conception durable et de leur qualité de vie améliorée.

Un concept encadré par la loi

Le concept d’écoquartier a été lancé en France en 2009 par la loi Grenelle 2, portant notamment sur le plan Ville durable. Elle a évolué le 9 mars via une circulaire émise par le ministre délégué à la ville et au logement, Olivier Klein.

En effet, la construction d’un écoquartier doit désormais répondre à plusieurs critères avant d’être labellisés :

Création d’un statut d’ÉcoProjet ;
Recentrage de la labellisation sur les « ÉcoQuartiers Livrés » (en fin de chantier) et sur les « ÉcoQuartiers Vécus » (3 ans après le chantier) ;
Renforcement de l’accompagnement en ingénierie des ÉcoProjets ;
Introduction d’indicateurs de performance.

Pour devenir un ÉcoQuartier officiel, il faut remplir des objectifs élevés, et pas moins de vingt critères de sobriété, résilience, inclusion et création de valeurs sont pris en compte, pour la labellisation comme pour son renouvellement, parmi, lesquels :

La sobriété foncière ;
La production d’énergie renouvelable ;
L’utilisation de matériaux biosourcés ;
Une part de logements sociaux abordables…

Comme l’annonce le ministère de l’Écologie « La labellisation « ÉcoQuartier livré » et « ÉcoQuartier vécu » est prononcée après l’examen du dossier de candidature par deux experts désignés par la DGALN - direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature - et une visite sur site. Une commission partenariale locale puis nationale prononce l’obtention du label ».

État des lieux en 2023

La labellisation des écoquartiers se fait en quatre étapes. Voici où en sont les programmes aujourd’hui en France :

213 programmes labellisés étape 1 – ÉcoProjet : élus et partenaires signent la charte pour le projet concerné ;
229 programmes labellisés étape 2 - ÉcoQuartier en chantier : dès les études terminées et le chantier commencé, une expertise du projet est réalisée pour contrôler sa conformité vis-à-vis de la charte. Les conclusions sont débattues avec la collectivité et ses partenaires, afin d’ajuster si nécessaire les suites du projet ;
78 programmes labellisés étape 3 - ÉcoQuartier livré : le chantier terminé, une nouvelle expertise contrôle la conformité du projet avec la charte ;
16 programmes labellisés étape 4 – ÉcoQuartier Vécu : 3 ans après l’obtention du label étape 3, la collectivité contrôle si les engagements ont été tenus.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du ministère de l’Écologie.