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Vendre une maison en nue propriété

Vente en nue-propriété : comment vendre sa maison démembrée ?

Vous êtes nu-propriétaire d'un bien immobilier et envisagez de le vendre ? C'est une démarche parfaitement légitime. Le marché secondaire de la nue-propriété connaît aujourd'hui un dynamisme remarquable, avec une demande qui surpasse souvent l'offre disponible. Cette situation favorable s'explique par les nombreux avantages qu'offre ce type d'investissement : décote attractive (de 30% à 50% du prix du marché), fiscalité avantageuse et grande flexibilité. Mais quels sont vos droits en tant que nu-propriétaire ? Pouvez-vous vendre à tout moment ? Conservez-vous les avantages fiscaux acquis si le démembrement est toujours en cours ? Et surtout, l'usufruitier a-t-il son mot à dire dans cette transaction ? Autant de questions essentielles que nous allons éclaircir pour vous permettre d'aborder sereinement votre projet de vente.

Nue-propriété, usufruit, pleine propriété : définitions clés

Qu'est-ce que le démembrement de propriété ?

Le démembrement est un acte juridique qui divise la pleine propriété d'un bien en deux droits distincts : la nue-propriété et l'usufruit. Cette séparation repose sur la théorie des trois composantes du droit de propriété :

  • Usus : le droit d'utiliser le bien (occuper un logement)
  • Fructus : le droit d'en percevoir les fruits (toucher des loyers)
  • Abusus : le droit de disposer du bien (le vendre, le donner)

Dans un montage en démembrement, l'usufruitier bénéficie de l'usus et du fructus, tandis que le nu-propriétaire détient uniquement l'abusus. Ce mécanisme est souvent utilisé dans le cadre d'une succession, d'une donation ou d'un investissement immobilier. Le démembrement prend fin au terme de la période convenue ou au décès de l'usufruitier, moment où le nu-propriétaire récupère automatiquement la pleine propriété.

Différence entre nue-propriété et pleine propriété

La pleine propriété représente la totalité des droits sur un bien, regroupant l'usufruit et la nue-propriété. Voici les principales différences :

Nue-propriété :

  • Droit limité à l'abusus (disposer du bien)
  • Impossibilité d'occuper ou de percevoir des revenus du bien
  • Prix d'acquisition décoté (30 à 40% du prix en pleine propriété)
  • Exonération de taxe foncière et de charges pendant la durée du démembrement

Pleine propriété :

  • Cumul de tous les droits (usus, fructus, abusus)
  • Liberté totale d'usage, de location et de cession
  • Prix d'acquisition complet
  • Responsabilité de toutes les charges et taxes

Pour l'investisseur, la nue-propriété offre une stratégie d'acquisition à prix réduit avec reconstitution automatique de la pleine propriété à terme, sans fiscalité supplémentaire, contrairement à d'autres dispositifs d'investissement qui imposent des contraintes plus rigides.

Le nu-propriétaire est en droit de vendre un bien en nue-propriété

Droit de vente du nu-propriétaire : limites et obligations

Le nu-propriétaire dispose d'un droit fondamental sur son bien : celui d'en disposer librement. Contrairement à l'usufruitier qui bénéficie de l'usage du bien et peut percevoir des revenus locatifs, le nu-propriétaire détient le pouvoir de vendre sa nue-propriété, de la donner ou même de l'échanger, et ce, sans avoir à justifier sa décision.

Attention toutefois aux limites de ce droit : le nu-propriétaire ne peut céder que la nue-propriété et non la pleine propriété du bien. Le droit d'usufruit ne lui appartenant pas, il ne peut légalement pas le vendre. La procédure notariale exige par ailleurs une transparence totale sur la nature du bien vendu, avec mention explicite du démembrement dans l'acte de vente.

Dans le cas d'un usufruit légal (issu d'une succession), l'accord de l'usufruitier est généralement obligatoire pour finaliser la vente. En revanche, pour un usufruit conventionnel, les conditions sont définies dans l'acte notarié initial, qui peut prévoir une clause autorisant le nu-propriétaire à vendre sans l'accord de l'usufruitier.

Peut-on vendre avant la fin du démembrement ? Délais et impacts

Le nu-propriétaire est en droit de vendre à tout moment, même pendant la période de démembrement, sans perdre les avantages fiscaux déjà acquis. Cette flexibilité constitue un atout majeur par rapport à d'autres dispositifs d'investissement qui imposent des durées de détention minimales.

La vente avant le terme du démembrement n'entraîne aucun délai spécifique à respecter. L'acheteur acquiert alors uniquement la nue-propriété, avec la même échéance de démembrement que celle initialement prévue. Le prix de vente reflétera naturellement la valeur de la nue-propriété, calculée selon un barème fiscal qui tient compte de l'âge de l'usufruitier (entre 10% et 90% de la valeur totale du bien).

Si le démembrement est déjà terminé au moment de la vente, le propriétaire dispose alors de la pleine propriété et peut vendre l'intégralité des droits, ou choisir de conserver l'usufruit pour lui-même en ne cédant que la nue-propriété.

Conseils pratiques pour préparer la vente de votre nue-propriété

  • Faites évaluer la valeur précise de la nue-propriété par un expert immobilier spécialisé dans les biens démembrés
  • Consultez un notaire pour vérifier les clauses spécifiques de l'acte de démembrement initial
  • Préparez tous les documents relatifs à l'historique du démembrement pour rassurer l'acheteur potentiel
  • Anticipez les questions fiscales, notamment concernant les plus-values éventuelles
  • Informez l'usufruitier de votre intention de vendre, même si son accord n'est pas obligatoire dans votre cas

Intéressé(e) par un investissement en nue-propriété ? Nos conseillers Cogedim vous accompagnent pour analyser votre situation et vous proposer une solution adaptée à vos objectifs patrimoniaux.

Comment se passe une vente en nue-propriété ?

Estimer la valeur de la nue-propriété

Première étape essentielle, l'estimation de la valeur de la nue-propriété doit être réalisée par un expert immobilier. Cette évaluation prend en compte plusieurs critères déterminants :

  • La valeur vénale du bien en pleine propriété
  • L'âge de l'usufruitier (dans le cas d'un usufruit viager)
  • La durée de l'usufruit (dans le cas d'un usufruit temporaire)

Le calcul s'effectue généralement selon le barème fiscal officiel, qui attribue une valeur à la nue-propriété en fonction de l'âge de l'usufruitier. Par exemple, pour un usufruitier de moins de 21 ans, la nue-propriété représente 10% de la valeur totale, tandis qu'elle atteint 90% pour un usufruitier de plus de 91 ans. Pour un usufruit temporaire, la valeur est estimée à 23% de la propriété entière pour chaque période de dix ans.

Signer l'avant-contrat et l'acte notarié

Une fois l'accord trouvé entre les parties, le processus de vente suit les étapes suivantes :

Document/ÉtapeIntervenantsDélai moyen
Promesse de venteVendeur, acquéreur, notaire1 à 3 mois avant l'acte définitif
Vérifications juridiquesNotairePendant le délai de la promesse
Acte authentiqueVendeur, acquéreur, notaireJour J de la signature

L'acte notarié doit mentionner explicitement la nature du bien vendu (nue-propriété uniquement), les droits et obligations de chaque partie, ainsi que les conditions particulières liées au démembrement. Les frais de notaire sont calculés uniquement sur la valeur de la nue-propriété, ce qui représente une économie significative pour l'acquéreur.

Répartition du prix entre nu-propriétaire et usufruitier

La répartition du prix de vente constitue un point crucial de la transaction :

  • Option 1 : Chaque partie (nu-propriétaire et usufruitier) reçoit sa quote-part selon le barème fiscal, correspondant à la valeur de son droit.
  • Option 2 : Les parties peuvent convenir à l'amiable d'une répartition différente, qui devra être précisée dans l'acte de vente.
  • Option 3 : Réinvestissement dans un autre bien démembré, avec mention explicite dans un acte authentique.

Dans certains cas, le prix peut être intégralement reversé à l'usufruitier, notamment lors d'une vente avec réserve d'usufruit. Cette solution doit être formalisée par écrit pour éviter tout litige ultérieur et préserver les intérêts de chacune des parties.

Fiscalité et obligations du nu-propriétaire

Quelle part revient au nu-propriétaire lors de la vente ?

Lors de la vente d'un bien en nue-propriété, la répartition du produit de la vente est déterminée selon un barème fiscal établi par l'administration. Ce barème prend en compte l'âge de l'usufruitier au moment de la transaction. Par exemple, si l'usufruitier a entre 71 et 80 ans, la valeur de son usufruit correspond à 30% de la valeur totale du bien, tandis que le nu-propriétaire recevra 70% du prix de vente.

Pour le calcul de la plus-value immobilière, le nu-propriétaire est imposé uniquement sur la part correspondant à son droit. Cette plus-value est déterminée par la différence entre le prix de cession de la nue-propriété et son prix d'acquisition. Les abattements pour durée de détention commencent à s'appliquer à partir de la date d'acquisition de la nue-propriété, offrant ainsi une optimisation fiscale intéressante sur le long terme.

Taxe foncière, impôt sur le revenu : qui paie quoi ?

L'un des avantages majeurs de l'investissement en nue-propriété est l'exonération de certaines charges fiscales pendant la durée du démembrement. En effet, c'est l'usufruitier qui est redevable de la taxe foncière, conformément à l'article 608 du Code civil qui stipule que "l'usufruitier est tenu, pendant sa jouissance, de toutes les charges annuelles de l'héritage".

Concernant l'impôt sur le revenu, le nu-propriétaire n'est pas imposé sur les revenus locatifs puisqu'il ne perçoit aucun loyer. Pour l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), la situation est également avantageuse : bien que le nu-propriétaire doive déclarer le bien, celui-ci n'entre généralement pas dans l'assiette taxable de l'IFI. Toutefois, si l'achat est financé par un prêt bancaire, les intérêts ne peuvent plus être comptabilisés comme un passif déductible depuis la Loi de Finances 2013.

Pour en savoir plus sur la répartition des droits entre usufruitier et nu-propriétaire, consultez notre guide sur l'Usufruit.

L'usufruit légal ou conventionnel, quelle différence ?

Protection de l'usufruitier en cas de succession

S'il s'agit d'un usufruit légal, c'est-à-dire survenant dans le cadre d'une succession, l'usufruitier bénéficie d'une protection renforcée par le Code civil. Cette protection garantit que ses droits seront préservés tout au long de la durée du démembrement.

Dans ce contexte, si le nu-propriétaire souhaite vendre le bien à un seul et même acquéreur, l'accord de l'usufruitier devient obligatoire. En cas de vente conjointe de la pleine propriété, le produit de la vente sera alors partagé selon les droits respectifs de chacun des vendeurs, conformément au barème fiscal en vigueur.

Cette obligation d'obtenir l'accord de l'usufruitier constitue une protection essentielle, notamment pour le conjoint survivant qui bénéficie souvent de l'usufruit légal sur les biens du défunt. Elle garantit que la vente ne pourra pas se faire au détriment de ses intérêts ou de son droit d'usage et de jouissance du bien.

L'usufruit conventionnel, quels droits pour l'usufruitier ?

Lorsqu'il s'agit d'un usufruit conventionnel, issu par exemple d'une donation avec réserve d'usufruit ou d'une acquisition en démembrement, les droits et obligations de chaque partie sont déterminés à l'avance et mentionnés explicitement dans l'acte notarié initial.

Dans ce cas, il est tout à fait possible d'insérer une clause stipulant que l'usufruitier ne pourra pas s'opposer à la revente du bien par le nu-propriétaire. Cette clause offre une plus grande liberté au nu-propriétaire qui peut ainsi gérer son patrimoine sans contrainte. À l'inverse, l'acte peut également prévoir des conditions restrictives limitant le droit de vente du nu-propriétaire.

Le démembrement conventionnel permet ainsi d'adapter les droits de chacun aux besoins spécifiques des parties, offrant une grande souplesse dans l'organisation patrimoniale. Cette flexibilité constitue l'un des principaux avantages de ce type de montage juridique, permettant de répondre précisément aux objectifs de transmission, d'optimisation fiscale ou d'investissement.

Avantages et limites de la vente en nue-propriété

Les bénéfices pour le vendeur

La vente d'un bien en nue-propriété offre plusieurs avantages significatifs pour le vendeur, notamment par rapport à d'autres solutions comme le viager :

  • Liquidité immédiate : contrairement au viager qui génère une rente viagère étalée dans le temps, la vente en nue-propriété permet de recevoir un capital important en une seule fois
  • Flexibilité patrimoniale : possibilité de réaliser un projet immédiat ou de transmettre son patrimoine par anticipation
  • Sécurité juridique : le montant de la vente est définitif et perçu intégralement lors de la signature de l'acte notarié
  • Conservation de l'usage : le vendeur peut continuer à occuper le bien ou à percevoir des revenus locatifs pendant la durée de l'usufruit

Cette solution est particulièrement adaptée aux propriétaires souhaitant valoriser leur patrimoine tout en conservant l'usage de leur bien pour une période déterminée.

Opportunités pour l'acheteur-investisseur

L'achat en nue-propriété présente également des atouts majeurs pour l'investisseur :

  • Acquisition à moindre coût : l'investisseur bénéficie d'une décote significative sur le prix d'achat (30 à 40% en moyenne)
  • Fiscalité avantageuse : exonération de taxe foncière pendant toute la durée de l'usufruit
  • Gestion simplifiée : aucun souci de gestion locative, ni de charges de copropriété pendant la période de démembrement
  • Valorisation patrimoniale : à l'issue de la période d'usufruit, l'investisseur récupère automatiquement la pleine propriété d'un bien valorisé

Contrairement au viager dont la durée est indéterminée et dépend de la longévité du vendeur, l'investissement en nue-propriété offre une visibilité claire sur la durée du démembrement, généralement fixée entre 15 et 20 ans. Cette prévisibilité constitue un atout majeur pour les investisseurs souhaitant planifier leur stratégie patrimoniale à long terme.

Comment calculer la valeur d'une nue-propriété ?

Lorsque vous envisagez la vente d'un bien en nue-propriété, la détermination précise de sa valeur est essentielle. Cette valeur dépend principalement de l'âge de l'usufruitier, car elle est directement liée à son espérance de vie. Plus l'usufruitier est âgé, plus la valeur de la nue-propriété sera élevée, car le nu-propriétaire récupérera la pleine propriété plus rapidement.

Le barème fiscal en pratique

Pour calculer la valeur d'une nue-propriété, l'administration fiscale a établi un barème officiel qui sert de référence tant pour les transactions que pour les droits de succession et de donation. Ce barème, fixé par l'article 669 du Code général des impôts, détermine la répartition entre usufruit et nue-propriété selon l'âge de l'usufruitier :

Âge de l'usufruitierValeur de l'usufruitValeur de la nue-propriété
Moins de 21 ans90%10%
De 51 à 60 ans50%50%
De 71 à 80 ans30%70%
Plus de 91 ans10%90%

Concrètement, si vous vendez la nue-propriété d'une maison estimée à 300 000 € en pleine propriété et que l'usufruitier a 75 ans, la valeur de votre nue-propriété sera de 210 000 € (70% de la valeur totale). Ce prix de vente potentiel reflète l'anticipation du marché quant à la durée restante de l'usufruit.

Pour obtenir une estimation précise adaptée à votre situation particulière, vous pouvez utiliser le simulateur officiel mis à disposition par Service-Public.fr. Cet outil vous permettra de calculer exactement la valeur de votre nue-propriété selon l'âge de l'usufruitier actuel.

Cas particuliers : succession, réserve d'usufruit, ventes spécifiques

Vendre après une donation ou dans le cadre d'un héritage

La vente d'un bien en nue-propriété intervient fréquemment dans le cadre d'une succession ou après une donation. Si vous avez reçu la nue-propriété d'un bien par héritage, vous pouvez parfaitement décider de la vendre pour obtenir un capital important immédiat, sans attendre la fin du démembrement. Cette solution est particulièrement pertinente lorsque vous n'envisagez pas de conserver le bien à long terme ou que vous avez besoin de liquidités.

Dans le cas d'une donation en nue-propriété suivie d'une vente, les avantages fiscaux acquis lors de la donation sont conservés. En effet, les droits de donation calculés sur la valeur réduite de la nue-propriété restent acquis, même en cas de revente ultérieure. Le prix de vente sera alors réparti entre vous (nu-propriétaire) et l'usufruitier selon le barème fiscal en vigueur.

Vente avec réserve d'usufruit ou à deux têtes

La vente avec réserve d'usufruit constitue une stratégie patrimoniale efficace pour les propriétaires de leur résidence principale souhaitant obtenir des liquidités tout en continuant à occuper leur logement. Dans ce montage, le vendeur cède la nue-propriété tout en conservant l'usufruit jusqu'à son décès ou pour une durée déterminée.

L'usufruit à deux têtes est une variante où l'usufruit est réservé au profit de deux personnes (généralement un couple) et s'éteint au second décès. Cette formule permet de sécuriser le conjoint survivant qui conserve l'usage du bien jusqu'à son propre décès. Le prix de vente est alors calculé en fonction de l'âge des deux usufruitiers, ce qui diminue davantage la décote pour l'acheteur de la nue-propriété.

Appartement, terre agricole : y a-t-il des règles différentes ?

La vente en nue-propriété s'applique à tous types de biens immobiliers, mais présente quelques spécificités selon la nature du bien. Pour un appartement, le processus est généralement plus simple et standardisé, avec une valorisation basée sur les prix du marché local et la durée prévue du démembrement.

Les terres agricoles, quant à elles, obéissent à des règles particulières. La SAFER (Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural) dispose d'un droit de préemption sur ces biens, ce qui peut complexifier la vente. De plus, si le bien est exploité par un fermier, son droit au bail est maintenu malgré le changement de propriétaire, et les revenus du fermage reviendront à l'usufruitier.

Quelle que soit la nature du bien, la vente en nue-propriété constitue une solution flexible pour transmettre ou monétiser son patrimoine. Pour approfondir le sujet des Donations en nue-propriété et leurs implications, consultez notre guide dédié.

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Foire aux questions

Quelle est la part du nu-propriétaire en cas de vente ?

En cas de vente d'un bien en nue-propriété, chaque partie reçoit une fraction du prix correspondant à la valeur de son droit. La part du nu-propriétaire est calculée selon un barème fiscal tenant compte de l'âge de l'usufruitier. Pour un bien vendu en pleine propriété avec accord de l'usufruitier, le nu-propriétaire et l'usufruitier perçoivent chacun leur quote-part respective selon ce même barème, le nu-propriétaire recevant généralement entre 60% et 90% du prix total.

Est-ce que le nu-propriétaire doit payer la taxe foncière ?

Non, le nu-propriétaire n'est pas redevable de la taxe foncière pendant la durée du démembrement. C'est l'usufruitier qui doit s'en acquitter, conformément à l'article 608 du Code civil. Bien que le nom du nu-propriétaire puisse apparaître sur l'avis d'imposition, la charge fiscale incombe à l'usufruitier. Toutefois, une convention de démembrement peut prévoir des dispositions contraires et modifier cette répartition des charges.

Comment vendre sa part de nue-propriété ?

Pour vendre sa part de nue-propriété, le nu-propriétaire peut procéder à la vente sans avoir besoin de l'accord de l'usufruitier. Cette démarche est parfaitement légale selon l'article 621 du Code civil. L'acheteur acquiert alors uniquement le droit de nue-propriété et devra attendre la fin de l'usufruit pour jouir pleinement du bien. Le marché secondaire de la nue-propriété étant dynamique, cette vente peut s'effectuer rapidement auprès d'investisseurs recherchant ce type d'opportunité.

L'usufruitier peut-il vendre sans l'accord du nu-propriétaire ?

L'usufruitier peut vendre son droit d'usufruit sans l'accord du nu-propriétaire, comme le stipule l'article 595 du Code civil. En revanche, il ne peut pas vendre la pleine propriété du bien sans l'accord du nu-propriétaire. Si l'usufruitier souhaite vendre le bien entier, les deux parties doivent s'accorder sur les modalités de la vente. Dans le cadre d'un usufruit conventionnel, l'acte notarié peut prévoir des clauses spécifiques encadrant ces droits.

Qui est propriétaire en cas d'usufruit ?

En cas d'usufruit, la propriété est partagée entre deux titulaires de droits distincts : l'usufruitier et le nu-propriétaire. L'usufruitier détient le droit d'usage (usus) et le droit aux fruits (fructus), lui permettant d'habiter le bien ou d'en percevoir les revenus. Le nu-propriétaire conserve le droit de disposition (abusus), c'est-à-dire la faculté de vendre ou de donner la nue-propriété. Juridiquement, ils sont tous deux propriétaires, mais de droits différents sur le même bien.

Qu'est-ce que le viager en nue-propriété ?

Le viager en nue-propriété est un montage juridique combinant les caractéristiques des deux dispositifs. Contrairement au viager classique où l'acheteur verse un bouquet puis une rente viagère, l'achat en nue-propriété avec caractère viager permet d'acquérir uniquement la nue-propriété d'un bien dont l'usufruit reste au vendeur jusqu'à son décès. Cette formule offre une décote sur le prix d'achat (30 à 40%) et présente l'avantage d'un investissement à terme indéterminé, sécurisé par un prix fixé dès la signature.